Le foot, la guerre et les enfants...

Parfois on se dit que le football est futile. Un peu inutile et déplacé dans notre monde qui s'embrase. Quand on voit les enfants palestiniens ou syriens qui souffrent, les Yézidis en fuite, on se demande à quoi bon. A quoi sert la Ligue des Champions, à quoi servent les millions de spectateurs et les retransmissions à la télévision quand toute une partie du monde ne vit pas... mais survit.

Loin de toutes les polémiques, les enfants de la guerre ne voient pas une provocation dans le foot, seulement un moyen de s'échapper.

Des enfants Yézidis en fuite avec des maillots de l'Espagne, du Borussia ou du Real

Trop d'enfants sont victimes des adultes dans le monde. Eux qui n'ont pas de considération politique, qui n'ont pas choisi leur religion ou leur nationalité. Dans les combats et les affrontements, peu importe les ennemis, se sont toujours les enfants qui sont perdants.

Et sur toutes les photos dans les journaux, sur toutes les images à la télévision, on voit ces enfants qui portent fièrement des maillots de foot. Sur les routes de l'exode, sur la terre aride de l'Afrique ou dans les banlieues de Gaza on retrouve plein de Messi, de Ronaldo ou de Casillas.

Des noms affichés sur les dos des petits qui résonnent comme ceux de héros. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Des Hulk, Iron Man ou Superman bien réels. Qui existent vraiment, dans un autre monde, qui leur paraît bien lointain. Pour ces enfants qui affrontent l'horreur chaque jour, les stars du foot sont porteuses de rêve. Pas forcément le rêve de devenir un grand du sport, mais l'espoir tout simple de pouvoir vivre une vie normale.

Un jeune en maillot d'Arsenal pour mener l'exode

Une vie de paix, pas de guerre, c'est l'unique chose que souhaitent ces enfants. Une vie qui ne soit pas rythmée par les bombes et les couvre feu, mais par les parties de foot dans la cour et le sport à la télé. Les noms qu'ils arborent leur confirme qu'un avenir meilleur est possible. Et ils les aident à avancer, chaque jour, malgré la faim, la douleur et la peur.

Parce qu'en jouant avec un ballon pendant quelques minutes, les enfants oublient un peu leur quotidien. En courant pour le plaisir et non pour fuir, ils touchent du doigt cette normalité qu'ils recherchent tant.

Eux ne pensent pas à l'argent, à la politique et aux polémiques. Ils ne sont pas membre du Hamas, rebelle, ou pro-qui-que-se-soit. Eux, rêves de buts, de stades et de paix.

Alors, pour affronter l'horreur, ils choisissent un maillot de foot troué plutôt qu'une autre tenue. Parce qu'ils rêvent de crier... mais de joie!

Un enfant africain qui se sent un peu comme Rooney, l'espace d'un instant

Trois petits syriens prennent la pose

Inspiré d'un article de la "Gazzetta dello Sport" du jeudi 14 août